INFOGRAPHIE. Immobilier en Bretagne : les prix flambent, mais ce n’est pas de la faute des "Parisiens"

Le conseil régional des notaires publie les derniers chiffres de l’immobilier en Bretagne. Le constat est sans appel : les prix augmentent partout dans notre région, mais pas au même rythme. Les chiffres montrent aussi que les Parisiens ne sont pas responsables de la flambée des prix.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Hausse généralisée des prix, partout en Bretagne

Tout le monde est d’accord : les prix de l’immobilier ont explosé partout en Bretagne. Les chiffres des notaires bretons le confirment.

En moyenne sur une année, les biens ont pris entre 1,3 % (pour les appartements neufs) et 10,8 % (pour les appartements anciens), et ce malgré le confinement et le ralentissement de l’économie.

«Il y a eu une embellie dès la sortie du 1er confinement. On a vu tout de suite le volume des ventes augmenter de façon importante. C’est certainement dû à la réflexion des personnes et du coup ça a été un catalyseur pour les acquisitions. Dès la sortie du confinement et on a rattrapé les deux mois d’arrêt » analyse le président du conseil régional des notaires.

Cette hausse s’inscrit dans une tendance installée depuis déjà longtemps dans notre région. En effet, en cinq ans, les prix et des appartements, maisons et terrain n’ont cessé d’augmenter pour atteindre par exemple 2770€/ m² pour un appartement ancien.

 

 

Explosion des prix sur le littoral et dans certaines villes

Les moyennes masquent toujours des écarts. En Bretagne ils peuvent être considérables si l'on compare les prix des biens dans le pays malouin aux prix du centre Bretagne par exemple.

Sur les appartements anciens, entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021, les prix ont ainsi augmenté de +14,20 % dans le Finistère pour atteindre 1620 € le m² , quand ils n’ont augmenté « que de » 7,7 % dans le Morbihan pour atteindre 2560€ le m².

 

Pour les maisons anciennes les hausses varient entre +6,7 % et +11,1 % selon les départements :

 

Les villes et le littoral subissent les plus fortes hausses

Sur le marché des maisons anciennes Vannes est la commune qui connaît la plus forte hausse. Mais globalement toutes les villes bretonnes ont suivi la tendance.

  • Vannes : +16,1 % sur un an et +61% sur 5 ans
  • Quimper : +13,9 % en un an et +26,8 % sur 5 ans
  • Rennes : +11,7 % en un an et +38,7% sur 5 ans
  • Lorient +13,2 % en un an et 26,5 % sur 5 ans

 

Sur le marché des appartements anciens Brest et Lorient sont les deux villes qui ont subi les plus grosses augmentations sur l‘année passée, mais sur les 5 dernières années Rennes et Vannes restent en pole position:

  • Brest : + 16,9 % en un an et +31,1% sur 5 ans
  • Lorient : + 15,4% et +26,6% sur 5 ans
  • Rennes : +11,9% et +41,8% sur 5 ans
  • Vannes :+11,9 % en un an et +46,4% sur 5 ans

 

Les Franciliens pas responsables de la flambée des prix

Depuis un an on peut entendre ici ou là que les « Parisiens » seraient les principaux responsables de la flambée des prix. Les chiffres contredisent cette affirmation.

 « Ce n’est pas le cas du tout » explique Olivier Arens, président du conseil régional des notaires « on est en baisse en terme de volume sur les achats par les franciliens. Bien sûr ils représentent toujours entre 15% et 20% du marché [ndlr : sur certains secteurs du littoral] mais ça ne fait pas le marché. La hausse est due à une raréfaction de l’offre,  et donc mécaniquement on a des prix qui ont tendance à augmenter »

Les Bretons sont en effet les premiers acquéreurs des biens partout dans la région.

Au premier trimestre 2021, sur les appartements anciens, 82,4 % des acquéreurs viennent de la même commune, du même département ou de la région et seuls 7,5 % des acheteurs sont originaires d'Ile de France. Ces chiffres étaient respectivement de 82 % et de 7,4% en 2019.

 

 

Au premier trimestre 2021, 79,6 % des acquéreursur de maisons anciennes vivaient déjà dans la région (même commune, même département ou de Bretagne) et 7,9 % sont basés en Ile de France. En 2019 les Franciliens représentaient 6,5 % des acquéreurs.

 

 

Sur certaines zones du littoral, dans le golfe du Morbihan ou dans le pays malouin, les choses sont toutefois un peu différentes. Les prix de l'immobilier sont très élevés et les Franciliens représentent une partie plus importante des acquéreurs du fait de leur plus fort pouvoir d'achat. En 2021, 15,7 % des acheteurs dans le pays malouin sont ainsi originaires de la région parisienne contre 12,8 % en 2019.

L'autre enseignement de l'étude réalisée par le conseil régional des notaires est que paradoxalement  "les bassins qui profitent le plus de la sortie du confinement et de l’embellie ce sont les bassins ruraux où on retrouve beaucoup plus de Franciliens avec une augmentation de +4%" explique Olivier Arens.

A noter que l'on constate également que les achats réalisés par les retraités sont moins importants. Les récents investisseurs sont majoritairement des personnes actives.

L'étude complète réalisée par le conseil régional des notaires est à retrouver ici :

Le marché de l'immobilier breton juin 2021

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information